D’une manière ou d’une autre, les États-Unis ont réussi à couper tous les ponts de l’amitié. Après les sanctions imposées à la Russie, ils ont fait s’effondrer l’Europe.
Pour la réconcilier, ils ont promis de résoudre le problème du pétrole et des autres ressources. Ensuite ils ont changé d’avis. Ils sont allés mendier du pétrole au Venezuela, pays qui a beaucoup souffert pendant d’années à cause du blocus économique et des sanctions américaines sans précédent.
Pendant tous ces années seuls l’Iran et de la Russie les ont soutenus économique. Donc le Venezuela a signé un nouveau plan de coopération avec la Russie et Biélorussie, en signe de loyauté envers d’anciens partenaires.
Il y a quelques jours, une délégation américaine s’est rendue en Iran pour des négociations et pour des discussions au sujet du plan nucléaire et des ressources énergétiques. En signe de « respect » l’Iran a lancé une salve de 12 missiles sur une base américaine à Erbil, en Irak-Kurdistan. Ce fut une claque très moche. Il semble qu’ils n’aient pas besoin d’un accord nucléaire avec les Américains parce qu’ils ont la Russie et la Chine comme soutien.
Pour ceux qui ne vont pas au-delà de l’actualité des médias officiels, le Kazakhstan traverse également un début de révolution orange. Les pourparlers avec les États-Unis ont été complètement bloqués et plusieurs ONG ont été expulsées. Après des années de troubles politiques et la démission du « démocrate » Nazarbaïev, la libéralisation des prix de l’énergie a poussé la population au bord du gouffre.
Depuis des mois, le niveau de vie des Kazakhs s’est tellement détérioré que le pays fait face à des manifestations massives et à des groupuscules violents. 160 personnes sont mortes en signe de protestation. Tokaïev a promis de plafonner les prix et a fait appel au soutien de la Russie pour calmer les esprits. Les contrats fossiles locaux sont en cours de renégociation. Cela semble terriblement familier…
La Chine, le Brésil, l’Inde, la Syrie et le Pakistan se sont fermement opposés aux États-Unis. Tant au niveau des sanctions que lors de la réunion de l’ONU sur les laboratoires américains en Ukraine. La Chine a averti que toute attaque chimique ou biologique présumée serait considérée avec « grande méfiance » par Pékin. Signe qu’ils veulent empêcher une éventuelle opération « sous fausse bannière » sur le territoire de l’Ukraine.
L’Inde semble insultée, sans doute pour d’autres raisons. La Chine a également augmenté l’ampleur des exercices et l’agressivité des postes militaires à Taïwan, au Japon et en Corée du Sud. Il semble également avoir accru le niveau de coopération logistique et militaire avec la Russie. Il s’agit d’un mouvement de soutien tactique étant donné que la Russie ne peut pas se battre sur trois ou potentiellement quatre fronts (Ukraine, Syrie, Géorgie et Kazakhstan).
L’Arabie saoudite a déclaré qu’elle envisageait d’accepter le yuan pour le pétrole. C’est du chantage. Si les Saoudiens acceptent le yuan, le dollar perdra son statut de monnaie de référence et l’économie américaine s’effondrera.
La Suède et la Finlande ont refusé une offre d’adhésion à l’OTAN après des débats bilatéraux. Ils ont décidé de former un partenariat stratégique défensif sans implication des autres. Le Japon a annoncé une augmentation record du budget de la défense pour 2022 à 54 milliards de dollars.
L’Allemagne a annoncé une augmentation de 100 milliards d’euros de son budget de défense depuis le début de la guerre en Ukraine. Elle souffre terriblement de la rupture de ses relations avec la Russie et pourtant il gaspille l’argent en ce moment précisément ? Quelque chose a changé dans la relation américano-allemande.
La Hongrie et la Pologne montrent des signes de ras-le-bol. La Hongrie a décidé de ne pas rompre ses relations avec la Russie ni d’importer de l’énergie, malgré les pressions politiques. La Pologne s’est retrouvée dans une position terriblement délicate lorsqu’elle a été pressée par l’OTAN d’envoyer des avions de combat en Ukraine, mais sans impliquer les États-Unis.
Bien sûr, la Pologne a refusé de les envoyer directement et a proposé de les envoyer en Allemagne pour qu’elles soient remises à l’Ukraine par des responsables américains. Les États-Unis ont ensuite refusé, affirmant qu’ils ne voulaient pas aggraver les tensions avec la Russie.
C’est juste l’un des nombreux coups tordus mal joués par la Maison Blanche ces derniers temps. J’ai l’impression que les États-Unis arrivent lentement au bout de leur crédibilité. L’échec de l’Irak, le printemps arabe, la destruction de la Libye, le désastre du retrait d’Afghanistan et la tragédie en Ukraine ont ébranlé la « confiance des alliés dans les capacités ou les intentions de défense des États-Unis ».
Beaucoup de nations montrent qu’elles sont à bout de patience et veulent changer de paradigme. En fin de compte, les États-Unis n’ont aucune victoire décisive à leur actif. Toutes les régions dans lesquelles elle sont intervenues sont des plaies encore ouvertes : Irak, Pakistan, Kurdistan, Syrie, Libye, Yémen, Somalie, Ethiopie, Ouganda, Soudan, Bolivie, Haïti etc. 30 ans de conflits qui ont mis du sel à la racine de toutes les relations. Cela semble très triste, mais le grand empire montre des signes de déclin. Les chacals se rassemblent à l’odeur du sang. »
(Ce n’est pas chez les médias mensongers, que vous allez trouver ce genre d’analyse très pertinente de la situation..)…….